Lettre ouverte aux gilets jaunes
Gilets Jaunes, n’avez-vous pas envie de vous remettre en question et de revoir votre façon de procéder ?
L’acte XIII vient de passer. Depuis novembre, vous n’avez plus rien obtenu. Début de semaine réservé à Macron, puis week-end Gilets Jaunes, et rien n’avance.
Vous êtes devenus routiniers, prévisibles.
Un mouvement ne fait peur que parce qu’on ne peut en prédire l’ampleur.
Mais vous, on sait où vous trouver. Samedi à Paris. On marche, on perd une main ou un œil et puis on rentre à la maison.
Pire ! Vous êtes en train d’être récupérés. Après avoir été traités de tous les noms, de fachos d’extrême-droite, d’antisémites et de misogynes, vous avez eu tellement envie de vous en défendre que ça y est, on vous voit le poing levé… tel des anarchistes d’extrême-gauche. Et voilà que ça s’en ressent sur les revendications.
Le mouvement a commencé à cause de la taxe de trop, l’on demandait donc au gouvernement moins de taxe. C’est légitime, depuis plus de 30 ans les services publics se délitent. Le service hospitalier est dans un état catastrophique, l’école n’apprend plus rien et le BAC – donné à tour de bras – est devenu inutile, les hôtels de police sont en ruine, le patrimoine se meurt, l’agriculture – qui était la force et la source de notre identité paysanne – agonise.
On paye toujours aussi cher pour un état démissionnaire.
Si la France était un hôtel, c’était autrefois un 4*, en passe de devenir un sordide hôtel de gare, mais qui continue de faire payer comme un palace.
Le pouvoir d’achat, ce n’est pas à l’état de nous le donner, c’est à nous de l’obtenir par notre travail. Tout ce que l’état doit faire, c’est nous lâcher la grappe, nous laisser vivre, arrêter de sanctionner ceux qui veulent s’en sortir.
Les taxes & impôts flinguent des entreprises qui tournent et fond de l’argent.
Quand je dis entreprise, je ne dis pas multinationale, je dis coiffeur, restaurateur, épicier, informaticien ou fleuriste. Vous. Moi. N’importe qui essayant de s’en sortir, avec ses idées, ses tripes et une volonté d’acier. La France est peut-être le seul pays qui donne à ce point le sentiment de sanctionner la réussite. C’est ça le nœud du problème. C’est pour ça qu’on est dehors.
Mais aujourd’hui, avec le Grand Débat, c’est les courses au Père Noël. Tout le monde y va de sa demande.
« Oh, s’il-te-plaît président, donne-moi un peu d’argent pour que j’achète mon pain et mon abonnement canal + »
C’est quoi ça ?! C’est quoi de demander à Macron plus de pouvoir d’achat !? C’est tout ce que vous voulez dans la vie ?! Qu’on vous donne la becquée ?! Le pouvoir d’achat ce n’est pas à Macron de nous le donner, c’est à Macron de nous le LAISSER.
Alors on en est là, avec des demandes à la con issues de la gauche. Et chaque samedi de se retrouver Bastille, Louvre, Assemblée Nationale ou Arc de Triomphe… Rappelez-moi, vous êtes là pour manifester ou pour faire du tourisme dans Paris ?
Parce que c’est bien beau de chercher le symbole, mais Paris c’est grand, et 2 rues au-delà des champs Élysées, les gilets jaunes, c’est comme s’il n’y en avait pas. Par delà les immeubles, on ne vous entend plus crier sous les tirs de LBD, et les boutiques sont ouvertes.
Et au-delà de Paris, expliquez-moi, Macron, ce qu’il en a à faire de voir 50 pélos défiler au centre-ville Chépaou-Parlaba ? Ça sert à quoi part emmerder les boutiquiers qui galèrent autant que vous, embauchent et donnent des salaires et se saignent pour payer la dîme de l’état ?
Donc je repose la question : ça ne vous dirait pas de vous remettre en question ? Vous ne voyez pas que depuis 2 mois vous êtes inefficaces ?
Vous ne voyez pas que Macron est en train de vous enfumer avec son grand débat ? N’oubliez pas qu’à LREM, il y a pléthore d’anciens socialistes. Que peut-on attendre de gens qui ont trahi ?
C'est ce que l'on appelle une manœuvre politicienne : si vous y allez, vous passez pour des idiots parce qu’il connaît très bien ses dossiers et vous prendra en levrette, et si vous refusez, vous passez pour des idiots qui se plaignent de ne pas être écoutés mais refusent le dialogue.
Alors que les revendications doivent rester SIMPLES. Moins de taxes > dissolution assemblée nationale > proportionnelle intégrale > Macron démission.
Pourquoi dissolution ? Parce que c’est le seul moyen de le rendre impuissant à défaut d’une démission.
Je rappelle que nous avons affaire au président le plus mal élu de la 5e république, que de Gaulle est parti pour moins que ça, que la majeure partie de ses décisions desservent les français, au mieux, ou les mettent en danger, au pire. (cf les djihadistes bientôt rapatriés et qui seront lâchés dans la nature dans même pas 10 ans, ce qui condamne de facto à mort ceux qui croiseront leur route.)
Je vous reproche d’avoir manifesté aux côtés de Philippe Martinez et de la CGT, dont tout le monde sait que ce sont des vendus au grand patronat, même s’ils vous diront le contraire.
Vous avez de la mémoire ? Rappelez-vous qu’il n’était pas là au début, ni le 17 novembre ni les semaines qui ont suivies, parce qu’il ne voulait pas s’associer aux "fachos". Et que ce que vous avez obtenu, vous l’avez eu sans lui.
Et vous pouvez aller plus loin. Seulement il va vous falloir faire preuve d’un peu d’imagination.
Je vous rappelle quand même que dans l’histoire, on n’a pas encore vu un mouvement du peuple gagner en faisant des barbecues sur les ronds-points.
Vous tenez vraiment à vous retrouver en Île-de-France ? Vous voulez asphyxier Macron ? Alors j’ai une idée pour vous. Elle tient en une image.
À bon entendeur, salut.