Journal de France

Paroles libres de français

L'Inculture comme enseignement

ce qu'on étudie plus en histoire au collège

« Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l’avenir. » – Otto de Habsbourg

Être conservateur, ce n'est pas être idolâtre d'un passé révolu, c'est s'appuyer sur lui pour construire le futur. Mais comment s'appuyer sur le passé quand celui-ci est méticuleusement désintégré par nos propres institutions ?

C'est un fait que l'on déplore chaque année un peu plus : à l'école, collège, lycée,... nos enfants n'apprennent plus que la portion congrue et le BAC, donné à tour de bras, n'a plus aucune valeur.
À forces de réformes, qui ne servent qu'à camoufler autant de renoncements, la désintruction est la norme à l'école de la République.
Cela ne se réduit pas qu'à l'histoire, mais également à l'écriture du français (les dictées n'ont plus lieu car jugées trop ennuyantes et difficiles), aux mathématiques et à la philosophie – cette dernière étant menacée de suppression, tout comme ce fût le cas pour le latin, pourtant essentiel à une juste compréhension de notre langue, et donc à son bon usage.
De plus en plus de jeunes parviennent au lycée, parfois même à l'université dans un état d'illetrisme stupéfiant. Il suffit, pour s'en rendre compte, d'écouter les témoignages des professeurs qui ont encore la force de s'en indigner (cf. René Chiche).

Le constat est alarmant, et augure de lourdes complications pour nos jeunes une fois qu'ils seront lâchés sur le marché du travail. Sachant à peine écrire, n'ayant plus aucun sens de la syntaxe, il en découle qu'une grande partie des générations qui poussent ne savent même plus s'exprimer correctement. On dégringole au stade de la pensée primaire. L'animalisation de la société est en marche – société qui, dans ces conditions, ne tiendra pas debout longtemps.
La génération internet est peut-être passée par là, mais cela n'explique pas tout. Nos élites sont coupables, notre laisser-faire est coupable.

À croire que l'abrutissement des nouvelles générations découlerait d'une volonté plus que d'une incapacité.
Mais rien que d'imaginer que cela puisse être vrai, c'est certainement complotiste, n'est-ce-pas ?

Tellurix (2019-02)Tellurix


Sources :
Le Figaro : ce que nos enfants n'apprennent plus au collège
«La désinstruction nationale : une non-assistance à une jeunesse en danger»
Il faut lire, toutes affaires cessantes, "La désinstruction nationale" de René Chiche