L'attentat de Strasbourg
J'ai mal à ma France. J'ai mal à mon Alsace. J'ai mal et je pense à ceux qui ont été victimes d'un être dont je préfère ne pas citer le nom ; mais qui a quand même, par son action, saccagé et détruit une fête qui a lieu toutes les fins d'année.
Nous allons soigner nos blessés. Nous allons enterrer nos morts.
Certaines personnes disent ou ont dit : « il n’aura ni ma haine ni ma colère. »
Elles ont le droit de penser cela, surtout si elles appartiennent à la famille des victimes. Ces personnes-là ont tous les droits, car ce qu'elles ont vécu mérite tout mon respect.
Pour ma part, j'ai aussi le droit de m'exprimer. Je refuse d'être une cible quand je me promène dans mon pays. Je refuse de devoir – quand je suis quelque part avec du monde autour – avoir ce réflexe qui en train de nous gagner tous, de regarder à droite, à gauche, voir s'il n'y a aucun danger pour nous et notre famille.
Aujourd'hui, je ne suis pas content, et je crois que j'ai le droit de dire : Merde ! On est chez nous !
Accepteriez-vous de faire entrer quelqu'un dans votre appartement pour qu'il tue un membre de votre famille ? Accepteriez-vous de vous lever tous les jours en ayant peur qu'il vous arrive quoi que ce soit ?
Moi, pour ma part, je ne demande qu'une chose : avoir le droit à ma sécurité. Avoir le droit qu'on me laisse vivre en paix. Et c'est la raison pour laquelle j'estime que des mesures graves doivent être prises.
Première mesure : tout terroriste ayant fait des victimes en France et ayant été abattu ; son corps ne sera jamais remis à sa famille, il sera incinéré et ses cendres seront jetées au loin dans les eaux internationales, pour qu'il ne salisse pas notre terre.
Deuxième mesure : ses biens seront confisqués. Si sa maison lui appartient, elle sera détruite. Si la maison d'où il est parti pour commettre l'attentat est la maison de ses parents, elle sera détruite.
Il faut que chaque personne qui prend les armes contre notre pays sache qu'elle le payera de sa vie et que sa famille perdra tout.
D'autres pays le font, alors pourquoi pas nous ?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes.
Ce soir, il fait froid. Je vais prendre ma tisane et je vais aller me coucher.
Arthur de la Rivaudière (2018-12)